quelques réflexions tirées de mon bureau joyeusement bordélique (et surchauffé)
en ce début juillet
« Comment je fais pour déconnecter vraiment sans que ça me coûte trois semaines de rattrapage en septembre ? »
Mathieu me posait cette question la semaine dernière. Dirigeant d’une scale-up, perfectionniste comme pas deux, et déjà angoissé à l’idée de ses congés d’août.
Je reconnais ce pattern. 70% des dirigeants que j’accompagne font la même chose : ils confondent « prendre des vacances » avec « s’effondrer d’épuisement ». Puis ils se demandent pourquoi ils reviennent plus fatigués qu’avant.
Il y a une différence entre une pause subie et une pause qui vous repositionne.
Une pause subie, c’est quand vous décrochez par épuisement. Déconnexion brutale, culpabilité sourde, retour en panique mode rattrapage.
Une pause qui repositionne, c’est quand vous ralentissez pour mieux accélérer. Vous gardez le lien avec vos enjeux essentiels tout en restaurant votre système de réflexion.
Quand vous tournez en rond depuis des mois, votre cerveau sature. Plus de créativité, plus de vision claire, plus de justesse dans les décisions.
L’erreur ? Croire qu’en restant passif – rôtir sur sa serviette, scroller sur IG, binge-watcher Netflix, être hypnotisé par votre Weber – votre cerveau récupère. En réalité, il continue de filtrer et traiter l’information. Pas de vraie récupération.
Ce qui marche : des activités qualitativement différentes. Explorer. Nager. Marcher. Rire (rire vraiment, rire beaucoup). Jardiner, dessiner, cuisiner… Là, votre cerveau active son réseau créatif. Les connexions inattendues, les insights qui surgissent quand vous ne forcez pas.
Ce qui se passe vraiment
Quand vous changez radicalement d’activité, votre cerveau fait trois choses : il active votre mode créatif, stimule sa neuroplasticité, et restaure vos ressources attentionnelles.
Les bénéfices persistent jusqu’à 45 jours après le retour. Les effets positifs se maintiennent bien au-delà du retour au travail.
Alors, comment faire autrement cet été ?
Bon, je pourrais vous donner une liste de « bonnes pratiques estivales ». Mais soyons honnêtes : est-ce que cette newsletter ne risque pas de devenir une énième injonction sur « comment bien se reposer » ?!
La vérité, c’est que je ne sais pas ce dont vous avez besoin cet été.
Vous seul le savez. Moi, je peux juste partager ce que j’observe chez ceux qui reviennent vraiment régénérés :
Ils changent radicalement d’environnement Pas forcément de pays ! Ils sortent de leurs circuits habituels. Lisent dans un parc au lieu de leur bureau. Explorent des quartiers inconnus. Cuisinent au lieu de commander.
Ils trouvent leur fascination douce Ce qui capte leur attention sans effort. Pour certains, c’est jardiner. Pour d’autres, apprendre quelques mots d’italien. Ou observer les oiseaux. Ou dessiner. Ou ne faire qu’un avec son vélo. Ou danser. Ou…ce que vous aimez.
Ils s’immergent dans ce qui les nourrit vraiment Ils choisissent des livres, des conversations, des projets personnels qui alimentent obliquement leur réflexion. Sans rapport direct avec leur travail, mais qui nourrissent leur vision du monde.
Ils écoutent leurs vrais besoins Arrêtez de suivre les injonctions sur « comment bien se reposer » (y compris les miennes). Vous avez besoin de mouvement ? De solitude ? De connexion ? De création ? De défi ? Honorez ça.
Le paradoxe du voyage
Pourquoi le voyage fonctionne-t-il si bien ? Parce qu’il combine nouveauté, challenge cognitif différent, et détachement psychologique.
Mais voyage ne veut pas dire Bali. Ça peut être explorer votre propre région avec curiosité. Prendre le train au lieu de la voiture. Dormir dans un lieu différent, même près de chez vous.
Votre été, votre laboratoire
Les dirigeants qui rebondissent le mieux ne décrochent pas de leur futur désirable. Ils décrochent de l’urgence pour se reconnecter à l’essentiel (la neuroscience est formelle : votre cerveau ne se repose pas en « ne rien faisant »). Il se régénère en faisant quelque chose de complètement différent.
Mais la façon de faire ? C’est à vous de voir. Personne d’autre ne peut savoir ce dont votre cerveau, votre corps, votre vision ont besoin pour se régénérer.
Alors la seule vraie question : Comment allez-vous faire de cet été le tremplin de votre rentrée ?
À votre été désirable !
Alexia
P.S. : Si vous voulez creuser ces questions de régénération et de réalisation de vision à long terme, mes masterminds d’automne explorent justement ces territoires où stratégie et vision se rencontrent. .
Je suis Alexia Colson-Duparchy, Facilitatrice des futurs, coach en leadership, membre de la Faculté Adjointe de l’ESSEC. Au cœur de mes accompagnements, il y a cette conviction inébranlable : vous êtes à la fois le produit de vos expériences et l’architecte de votre futur. Plus sur mon parcours et mon approche
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